Casa Decor 2015 célèbre l’Année de la lumière

Comme chaque printemps, Casa Decor décore et donne à nouveau la parole à un bâtiment mythique de Madrid pour nous présenter pendant un mois les propositions de décoration et d’intérieur les plus uniques et innovantes, celles qui ont fait la tendance de l’année passée et celles qui peuvent servir de référence pour les saisons à venir. L’événement se réunit 50 ans d’expérience en démontrant qu’elle sait se réinventer, en misant cette fois sur des espaces flexibles où se perdent les limites entre le design d’auteur, les valeurs strictement décoratives et les valeurs esthétiques-artistiques ajoutées.

La première surprise que nous trouvons est son emplacement, dans l’ancienne usine de cire de la rue Palma, au cœur du quartier de Malasaña, l’un des plus revitalisés de la capitale et qui a peut-être le mieux conservé son esprit traditionnel. ouvert au cosmopolitisme. Si la façade conserve l’ordre néoclassique d’origine avec des réminiscences palatines, l’intérieur frappe par son effet théâtral :

La cour centrale est couverte d’une immense lucarne en verre qui fournit de la lumière naturelle à tous les étages, tout en donnant au bâtiment une grande force visuelle depuis n’importe quelle fenêtre ; cette puissance est renforcée par les solides poutres apparentes qui ajoutent un air de matériau rustique à la lucarne industrielle et aux murs blanchâtres.

Il était évident de penser que ces domaines ne passeraient pas inaperçus aux yeux des professionnels participants, qui semblent avoir décidé de confronter ces matériaux retentissants à des projets délicats de essence orientaleLes coquelicots du célèbre parfum Kenzo « volent » dans le creux de la plante intermédiaire, formant un champ de fleurs aériennes vraiment inspirantes.

Cette fois, la escaliers d’accès Les différents étages deviennent des espaces en soi : Marta Sánchez Zornoza nous propose de vivre « la maison par les murs » à travers des installations spécifiques où elle projette l’idée d’une cuisine ou d’une terrasse avec un minimum d’éléments de référence dans des tons neutres. En revanche, Envés diseño fait ressortir les couleurs des murs en concevant un cadre géométrique et organique qu’il imprime sur du papier, des rideaux et des tissus d’ameublement, encourageant l’humeur des visiteurs et définissant le parcours.

Cette organicité est largement reflétée dans la plupart des projets présentés, où la nature et la lumière Chaque pièce est caractérisée par des centres floraux d’avant-garde, des arbres en pots, des mini-jardins dans les chambres, des papiers peints recouverts de fougères ou de motifs animaliers… La visite de Casa Decor devient ainsi une expérience sensorielle, moins ancrée au visuel et plus vers le suggestif et l’évocateur, comme on peut le voir dans la « forêt tropicale » pleine de mobilier rétro créé par Guille García-Hoz pour l’espace Samsung.

Au niveau de la lumière, la maxime est claire et se concentre sur la jeu de réflexes. Les miroirs se multiplient dans chaque pièce, salle de bain, palier et recoin, se rencontrant ou mettant en évidence des détails qui passeraient jusqu’alors inaperçus. Nous savons qu’ils contribuent à la fluidité et c’est sur cette idée qu’Egue et Seta ont basé leur « suite Kazuo », où le lit agit comme le centre et le point focal d’un itinéraire circulaire et infini formé par des miroirs, des vitres et des mosaïques de verre Hisbalit ; de cette façon, un moment de sommeil intime et détendu se répand vers l’extérieur et cela rend à son tour la luminosité et l’énergie à la sphère privée.

Parmi les autres éléments décoratifs, Casa Decor 2015 montre une préférence pour sculptures qui émergent du mur : la profusion de peintures formant des compositions géométriques prend vie et est remplacée par des pièces sélectionnées, de taille réduite, dans des matériaux tels que le laiton ou le bois naturel, mais surtout dans des céramiques d’un blanc non pollué, qui sont dispersées le long des murs comme s’il s’agissait de branches d’un arbre voulant s’épanouir et se développer.

Bien que la végétation et la couleur verte soient les mantras authentiques de cette 50e édition, nous ne pouvons pas laisser de côté la gamme chromatique du blues qui ont été choisis par de nombreux professionnels, des teintes poudrées à l’indigo, au turquoise, à l’eau ou à la terre de Sienne. Les murs, les sièges et toutes sortes d’accessoires ont été peints et recouverts de bleu.

D’un point de vue créatif, la proposition de GMproyectos a sans aucun doute attiré l’attention. espace de travail s’adapter aux besoins actuels en matière de main-d’œuvre, où partager l’environnement de travail pour générer des synergies, des échanges d’idées et des projets communs.

Sans rompre la conception esthétique de l’ensemble et en jouant avec des chaises inégales, ils sont partis de 3 poutres en bois implicites dans l’espace pour donner forme à un table à trois voies Des panneaux suspendus et multifonctionnels qui peuvent être joints ou séparés selon l’environnement de travail quotidien. Un design original, pratique et plein de possibilités dont on peut sûrement prendre note même pour les études et les cuisines à un niveau particulier.

Parce que le leitmotiv principal de Casa Decor ne doit pas se limiter à être une promenade décorative à apprécier un mois par an comme une visite ponctuelle ; il exige qu’en tant que plateforme culturelle commit avec l’innovation esthétique, fonctionnelle et sensible du moment que nous avons vécu. Et il semble que ces derniers temps, il apprend sa leçon.

Images – Casa Decor, Ministère de la déco, Diario design